« Les développements de l’humanité se lient de la manière la plus intime avec la nature environnante. Une harmonie secrète s’établit entre la terre et les peuples qu’elle nourrit, et quand les sociétés imprudentes se permettent de porter la main sur ce qui fait la beauté de leur domaine, elles finissent toujours par s’en repentir… »
Du Sentiment de la nature dans les sociétés modernes – La Revue des deux Mondes, n° 63, 15 mai 1866
La Fédération Française de Naturisme est membre de
FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT
Fédérer
Nous faisons entendre auprès des pouvoirs publics, des élus, des médias et de la société civile la voix des associations de protection de la nature et de l’environnement réunies dans un même mouvement. Nous affirmons notre culture commune, favorisons les échanges d’idées et le partage de bonnes pratiques, et encourageons le bénévolat. Nous croisons nos analyses et veillons à la cohérence et à la complémentarité des plaidoyers.
Influencer
Nous dialoguons en permanence avec l’ensemble de la société civile et les élus et plaidons la cause de la nature et de l’environnement auprès des « décideurs ». Impliqués dans le débat public, nous alertons et proposons des solutions concrètes pour réussir la transition écologique. France Nature Environnement participe toute l’année à plus de 200 instances nationales de concertation : Conseil économique, social et environnemental, Comité national de l’eau, Conseil national de protection de la nature, Conseil national des déchets…
Défendre
Pour faire face à la crise écologique et contre les atteintes à l’environnement, nous déployons tous les outils de la démocratie, des procédures de concertation aux actions en justice. Chaque année, France Nature Environnement défend devant la justice les intérêts de l’environnement dans plus d’une centaine d’affaires.
FNE faisant partie du réseau action climat France, la FFN y est de ce fait également reliée.
Le Réseau Action Climat, fédération d’associations nationales et locales, lutte contre les causes des changements climatiques, de l’échelle internationale à l’échelle locale.
Le Réseau Action Climat est le représentant français d’un réseau mondial et européen d’ONG, qui regroupe près de 1300 membres à travers la planète. Avec pour objectif de parler d’une seule voix pour peser davantage sur les décideurs, le Réseau Action Climat couvre de par son travail l’ensemble des secteurs responsables du dérèglement climatique : les transports, la production d’énergie, l’agriculture et l’alimentation, l’habitat, etc. Il travaille principalement à l’élaboration de mesures alternatives et ambitieuses pour lutter contre les changements climatiques et ses impacts et veille à ce que ses propositions ne portent pas atteinte à l’environnement, à la sécurité et aux droits humains.
Il reste au contraire convaincu que la lutte contre les changements climatiques est une formidable option de sortie de crise et est porteuse de cobénéfices en termes de création d’emplois, de préservation de la santé et de plus de justice sociale et de solidarité. Et c’est dans ce sens qu’il porte auprès des pouvoirs publics des mesures à la fois bonnes pour le climat mais également sources de multiples cobénéfices pour la société dans son ensemble.
Livre blanc
POUR QUE VIVE LA NATURE
Biodiversité en danger, les ONG mobilisées
Ce vendredi 22 mai 2020, journée mondiale de la biodiversité, France Nature Environnement et 13 associations et fondations qui agissent dans ce domaine remettent leur livre blanc « Pour que vive la nature » à la Ministre Elisabeth Borne.
Ce Livre blanc pour la biodiversité est le fruit d’un travail engagé depuis plusieurs mois qui s’inscrit dans la perspective de la prochaine Stratégie nationale pour la Biodiversité 2021-2030, qui fera suite au Congrès Mondial de l’UICN et de la 15e COP pour la biodiversité.
Compte tenu de l’actualité, nos 14 associations de connaissance, protection et éducation à la biodiversité ont intégré, dans leurs analyses et leurs propositions d’actions, la crise sanitaire en la replaçant dans une perspective plus globale et systémique et en soulignant les responsabilités humaines.
Elles proposent d’en tirer toutes les conséquences et tous les enseignements, et formulent des pistes de transformation et d’actions pour exposer une autre vision du monde, de nos sociétés et de l’économie afin que nature vive, humains compris, seule manière d’éviter qu’adviennent d’autres crises de même ampleur.
Ce document, de 62 pages, intitulé « Pour que vive la nature » comprend 3 volets :
- Le premier volet présente l’état actuel de la biodiversité dans notre pays.
De par la situation géographique de l’hexagone, ses territoires ultra-marins et son espace maritime, la France figure parmi les pays les plus riches du point de vue de sa biodiversité. Malheureusement, notre pays fait aussi partie des 10 pays au monde abritant le plus d’espèces menacées.
Les causes, bien connues, de raréfaction des espèces s’accentuent. Pourtant, preuve est faite que les solutions existent. Certains résultats ponctuels ont pu être atteints. Des espèces autrefois menacées ont fait leur retour. Ces quelques succès, ponctuels, sont autant d’exemples qui doivent nous encourager à passer à la « vitesse supérieure ».
- Le second volet propose un bilan et une analyse des politiques passées dédiées à la protection de la nature et de la biodiversité depuis 60 ans.
Trois grandes périodes sont distinguées : 1960-1990 ; 1990-2010, 2010-2020. De ces décennies de politiques publiques en faveur de la biodiversité, nous retenons cinq principes simples qui devront guider l’action pour la décennie à venir, et même à plus long terme :
1. Une priorité forte doit être accordée à la correction des effets négatifs de diverses politiques sectorielles, nationales ou territoriales, défavorables à la biodiversité ;
2. Une véritable volonté politique des acteurs publics apparaît indispensable à tous les niveaux d’actions, des communes à l’État ;
3. Il apparaît essentiel de définir des objectifs et des indicateurs de résultats communs à tous les opérateurs, pouvant attester de l’efficacité des politiques menées ;
4. Une coordination forte apparaît nécessaire entre tous les opérateurs impliqués ;
5. Il est indispensable de mieux écouter les diagnostics et propositions des acteurs de la société civile, émises en particulier au sein des instances consultatives, déjà mises en place mais rarement écoutées.
- Le troisième volet de ce livre blanc présente nos principales propositions pour une nouvelle stratégie française pour la biodiversité, qui reposent sur huit ambitions, que nous déclinons en 36 objectifs.
Pour chaque objectif, nous présentons une sélection d’actions concrètes qui pourraient être mises en œuvre.
Les deux premières ambitions visent à améliorer à la fois la gouvernance de la biodiversité et les outils financiers à travers une gouvernance inclusive et planifiée, coordonnant et mobilisant les acteurs (ambition 1) et un dispositif économique, financier et fiscal au service de la protection de la nature et de la lutte contre le changement climatique (ambition 2).
Les trois ambitions suivantes visent à faire prendre en compte les enjeux de la biodiversité sur l’ensemble de notre territoire et par toutes les activités qui s’y déploient en intégrant les objectifs de biodiversité et les solutions fondées sur la nature dans les principales politiques sectorielles (ambition 3), en réduisant à la source les pressions qui s’exercent sur la biodiversité en ciblant les déterminants socio-économiques qui les génèrent (ambition 4) ainsi qu’en protégeant et en restaurant durablement les milieux naturels, les espèces et leur capacité d’évolution dans un cadre cohérent d’aménagement du territoire (ambition 5).
Enfin, les trois dernières ambitions visent à ce que cette stratégie s’inscrive au cœur de notre société et soit mise en œuvre de manière pérenne, suivie et évaluée grâce à la sensibilisation, la formation et la mobilisation des citoyens et de tous les acteurs (ambition 6), à l’amélioration des savoirs et savoir-faire déployés par les acteurs publics ou privés dans la diversité de leurs compétences et de leurs moyens (ambition 7) et à l’accès équitable au patrimoine naturel et la lutte contre les inégalités d’accès aux aménités naturelles (ambition 8).
Les 14 associations sont : ANPCEN | ASPAS | FERUS | France Nature Environnement | FNH | Humanité & Biodiversité | LPO | OPIE | SFDE | SFEPM | SHF | SNPN | Surfrider | WWF
le vendredi 22 mai 2020
Par FNE
Télécharger LE LIVRE BLANC « POUR QUE VIVE LA NATURE »
Qu’est-ce que l’écologie sociale ?
28 septembre 2012 / Murray Bookchin
Réédition en septembre 2012. Voici la préface de Hervé Kempf.
Préface :
Une écologie de la liberté
Murray Bookchin est peu connu en France. Mais il mérite largement de trouver sa place dans la galaxie des « penseurs de l’écologie », où figurent notamment Günther Anders, Jacques Ellul, Barry Commoner, Hans Jonas, Ivan Illich ou André Gorz. Car Bookchin apporte à la réflexion écologiste une idée cruciale : le rapport des sociétés modernes à ce qu’elles appellent la nature reflète les rapports de pouvoir qui structurent ces sociétés.
La domination qu’exercent les riches sur les pauvres, les hommes sur les femmes, les vieux sur les jeunes, se prolonge dans la domination que les sociétés fondées sur la hiérarchie exercent sur leur environnement. Et de même que ces relations de domination aliènent les personnes – c’est-à-dire détruisent ou réduisent leur potentialité humaine -, de même ces sociétés hiérarchiques détruisent la nature. Mener une politique écologique appelle donc une mutation des rapports politiques au sein de la société : « protéger la nature » suppose l’émancipation sociale.
La force de Bookchin est d’explorer cette idée sans tomber dans l’individualisme – selon un thème récurrent de l’idéologie capitaliste : « pour que l’on arrête de détruire l’environnement, il faut que chacun change son comportement » -, mais bien en termes de société politique. Et par ailleurs, de la développer en s’inspirant du fonctionnement de la nature sans pour autant confondre la société avec un écosystème : il n’oublie jamais que si les humains ont tout à voir avec la nature, ils ne peuvent s’y dissoudre, ayant à poursuivre leur propre aventure. Mais cette aventure collective, qui passe par l’exploration de la liberté, ne peut réussir que si elle ne néglige pas le terreau vivant et magnifique dans lequel elle s’enracine.
On est surpris, en relisant Qu’est-ce que l’écologie sociale trente ans après sa parution, de constater à quel point ce texte reste pertinent et stimulant. Je vous souhaite d’y trouver autant de plaisir et de force que j’en ai eu, et d’avoir envie de découvrir les autres ouvrages de Murray Bookchin. Sa pensée est un aliment nécessaire pour nourrir une lutte écologiste plus urgente et plus âpre que jamais.
Hervé Kempf, Rédacteur en chef de Reporterre – le quotidien de l’écologie / © Mathieu Génon
……………………
Murray Bookchin, Qu’est-ce que l’écologie sociale (Atelier de création libertaire, 56 p., 6 €).
« C’est maintenant […] qu’exposant les tares d’un humanisme décidément incapable de fonder chez l’homme l’exercice de la vertu, la pensée de Rousseau peut nous aider à rejeter l’illusion dont nous sommes, hélas ! en mesure d’observer en nous-mêmes et sur nous-mêmes les funestes effets. Car n’est-ce-pas le mythe de la dignité exclusive de la nature humaine qui a fait essuyer à la nature elle-même une première mutilation, dont devrait inévitablement s’ensuivre d’autres mutilations ? On a commencé par couper l’homme de la nature, et par le constituer en règne souverain ; on a cru ainsi effacer son caractère le plus irrécusable, à savoir qu’il est d’abord un être vivant. Et en restant aveugle à cette propriété commune, on a donné champ libre à tous les abus. Jamais mieux qu’au terme des quatre derniers siècles de son histoire l’homme occidental ne put-il comprendre qu’en s’arrogeant le droit de séparer radicalement l’humanité de l’animalité, en accordant à l’une tout ce qu’il refusait à l’autre, il ouvrait un cercle maudit, et que la même frontière, constamment reculée, servirait à écarter des hommes d’autres hommes, et à revendiquer au profit de minorités toujours plus restreintes le privilège d’un humanisme corrompu aussitôt né pour avoir emprunté à l’amour-propre son principe et sa notion. »
Claude Lévi-Strauss, Anthropologie structurale Deux (1973), p. 53.
Animaux / DÉMOTIVATEUR
L’Europe laisse trois mois à la France pour stopper le massacre de dauphins et marsouins
Par Ivoire H. |
L’Europe exige que la France arrête le véritable massacre de dauphins et marsouins causé par la pêche accidentelle.
Après avoir donné l’ordre de prendre des mesures radicales sur les oiseaux protégés en France, la Commission Européenne sanctionne également le pays concernant la protection des dauphins et des marsouins.
Crédit : Shutterstock / Alex Kosev
À cause de la pêche massive, énormément de gros chalutiers retrouvent dans leurs filets, en plus de poissons, des dauphins ou des marsouins. Ces derniers, attirés par les poissons, se retrouvent pris au piège dans leurs filets. Sortis hors de l’eau beaucoup trop longtemps ou bien gravement blessés à cause des conditions de pêche, les cétacés meurent et s’échouent sur les plages.
Cette année, dans le golfe de Gascogne, qui va de la Bretagne jusqu’en Espagne en passant par le Pays Basque, plus d’un millier de dauphins ont été retrouvés échoué entre le 1er janvier et le 18 mars.
« Plus de 10 000 dauphins sont morts »
D’après l’Observatoire Pelagis, 70% d’entre eux portent des grosses marques de filets de pêches et lors d’examens internes, les scientifiques ont relaté que 88% d’entre eux sont diagnostiqués morts à cause de leur capture, certes accidentelle mais bien réelle et surtout mortelle, lors de la pêche.
Suite de l’article ICI
C’est fait, la calotte glaciaire du Groenland a dépassé le point de non-retour
Repéré par Robin Tutenges — — mis à jour le 16 août 2020 à 17h49
Les glaciers ont tellement rétréci que même si le réchauffement climatique s’arrêtait net dès aujourd’hui, ils disparaîtraient inévitablement.
La fin de la calotte glaciaire du Groenland est irréversible. C’est en tout cas ce que rapporte une nouvelle étude, publiée dans Nature Communications Earth and Environnement, dans laquelle des scientifiques ont observé l’évolution de plus de 200 glaciers du Groenland ces quarante dernières années, grâce à l’étude de données satellitaires.
Suite de l’article ici
RÉFÉRENDUM POUR LES ANIMAUX
Initiative citoyenne 2020
Vous pouvez soutenir cette pétition
Comment soutenir ?
Le référendum d’initiative partagée (RIP) permet de soumettre une proposition de loi au référendum si elle est soutenue par au moins 185 parlementaires et 10% des personnes inscrites sur les listes électorales (soit 4,7 millions).
Une fois les 185 parlementaires réunis, le Conseil constitutionnel dispose d’un délai d’un mois pour examiner le texte et s’assurer qu’il est conforme à la Constitution.
Si la proposition de loi est validée par le Conseil constitutionnel, le ministère de l’Intérieur ouvre le recueil des soutiens. Nous disposons alors de neuf mois pour recueillir les 4,7 millions de signatures nécessaires.
Comment soutenir, à votre niveau ?
1- Dans un premier temps, apportez votre soutien en cliquant sur « Je m’engage ! » et en laissant vos coordonnées afin que nous puissions vous joindre et vous tenir informé des suites de l’initiative. N’hésitez pas à contacter votre député et/ou sénateur pour l’inciter à soutenir le référendum pour les animaux.
2- Dans un second temps, une fois le recueil des soutiens mis en place (vous serez alertés), il suffira de vous connecter sur le site créé par le ministère de l’Intérieur pour apporter votre signature. Pas d’inquiétude, nous vous donnerons la marche à suivre.
3- Dès maintenant et pendant les mois qui viennent, parlez du référendum pour les animaux autour de vous et sur les réseaux sociaux pour inciter vos proches à signer. Des groupes locaux seront mis en place près de chez vous pour faciliter la mobilisation. Si vous parvenez à convaincre quelques personnes autour de vous, c’est gagné !
Une proposition de loi présentée par 129 parlementaires
Six propositions pour les animaux
1 : Interdiction de l’élevage en cage
2 : Interdiction des élevages à fourrure
3 : En finir avec l’élevage intensif
4 : Interdiction de la chasse à courre, du déterrage et des chasses dites traditionnelles
5 : Interdiction des spectacles avec animaux sauvages
6 : Fin de l’expérimentation animale
Conférence : 23 OCTOBRE 2019 – UNIL Université de Lausanne
Envies d’Agir – Conférence de l’astrophysicien Aurélien Barrau
URGENCE CLIMATIQUE & 6e EXTINCTION ANIMALE
Une prise de conscience plus que nécessaire
COVID-19 : crise écologique et mondialisation,
matrice de pandémies
— ACTUALITÉS —
La pandémie de COVID-19 met un nouveau et dramatique coup de projecteur sur les maladies infectieuses émergentes. En quoi l’effondrement de la biodiversité et la crise environnementale génèrent l’apparition et la diffusion de telles pandémies ? Pourquoi la santé humaine passe aussi par la santé des écosystèmes ? Comment prévenir ce type de pandémie ? Éclairages de France Nature Environnement.
mardi 14 avril 2020
Les épidémies liées aux relations homme-animaux sont de plus en plus fréquentes
Comprendre les origines, c’est entrevoir des solutions. Si les maladies infectieuses semblent vieilles comme le monde, la pandémie causée par le coronavirus est historique. Oui, l’humanité est confronté depuis ses origines aux maladies infectieuses. D’ailleurs, des agents pathogènes transmis de l’animal à l’Homme frappaient sans doute déjà les chasseurs-cueilleurs. Leur occurrence a très probablement augmenté avec la sédentarisation des populations humaines et la domestication des animaux : cette proximité nouvelle a créé les conditions favorables à l’émergence de maladies transmissibles de l’animal vers l’humain et vice-versa.
De telles transmissions, appelées zoonoses, peuvent se faire par contact direct avec un animal, ses sécrétions, déjections ou son environnement souillé, par voie alimentaire ou encore par l’intermédiaire d’un vecteur, comme un insecte. Aujourd’hui, les zoonoses représentent environ 60 % des maladies infectieuses émergentes. 72 % sont liées à des animaux sauvages. Pour les identifier, les prévenir et les contrôler, une surveillance biologique de territoire et une veille sanitaire sur les animaux domestiques et d’élevage s’organisent de nos jours notamment en France.
Mais l’émergence d’une maladie est une chose, sa propagation une autre. Auparavant, ces maladies restaient plutôt cantonnées à des territoires restreints, jusqu’à la Peste noire, première pandémie documentée qui a tué près de 25 millions de personnes en Europe entre 1347 et 1352. Celle-ci s’est répandue depuis l’Extrême Orient vers l’Europe par le commerce maritime, puis s’est diffusée par le déplacement des gens qui ont fui les villes pour rejoindre les campagnes.
Depuis, le rythme d’émergence s’accélère. D’autres maladies infectieuses sont apparues, avec une propagation de plus en plus large : Sida, Ébola, Zika, Chikungunya… Ainsi, au début des années 2000, une nouvelle maladie émergente était notée tous les 14 à 16 mois, contre tous les 10 à 15 ans dans les années 70.
Ce phénomène s’explique par une convergence de facteurs, notamment environnementaux.
De l’émergence à la pandémie
Avec son modèle de développement et l’accélération de la mondialisation, l’époque moderne a créé toutes les conditions favorables à l’émergence et la diffusion de ces maladies : déforestation, destruction des milieux naturels, industrialisation de l’agriculture (accompagnée notamment d’une réduction du nombre et de la variétédes espèces d’animaux élevés et une intensification des conditions d’élevage) et augmentation accrue des transports de biens et de personnes. Ces phénomènes ont non seulement rapproché la faune sauvage des animaux d’élevage et des hommes, mais aussi rapproché les différentes populations, dont une partie croissante se concentre dans de grandes agglomérations. Ainsi, des études scientifiques ont pu établir les liens entre l’émergence et la diffusion des virus de la Malaria et Ebola et la déforestation, par l’augmentation des interfaces entre humains et populations animales forestières.
Indéniable facteur de propagation, l’augmentation exponentielle des échanges internationaux depuis 40 ans, aussi bien pour le transport de marchandises (vecteur d’espèces invasives) que de voyageurs en témoigne : de quelques millions de voyages annuels en avion en 1950, nous sommes passés à 730 millions en 1980, et 4,5 milliards en 2019 !
Dans nos rapports à la nature, nos modèles agricoles ou encore de transports… de nouvelles chaînes de transmission sont ainsi créées, provoquant une redoutable poudrière. Les barrières de protection peu à peu levées, la probabilité que des épidémies régionales deviennent des pandémies, comme dans le cas présent du COVID-19, se sont inévitablement renforcées.
Faire rimer santé humaine avec santé des écosystèmes
Dans ce contexte, nous ne pouvons nous contenter de contenir les maladies, les unes après les autres, au prix d’efforts économiques, sociaux et sanitaires difficiles et douloureux et de bilans humains très lourds. Il est nécessaire de s’attaquer urgemment et durablement aux processus permettant leur émergence. Si les liens entre biodiversité et maladies infectieuses sont éminemment complexes, il est certain que les déséquilibres écologiques actuels viennent modifier en profondeur les interactions entre la faune, les pathogènes et l’humanité. L’autorégulation des écosystèmes étant profondément affecté, la survenue de tels virus est favorisée.
La santé humaine est intimement liée à la santé des écosystèmes. Aussi, en plus du renforcement de démarches de recherche interdisciplinaire, de suivi, de formation et de prévention approfondies sur les enjeux santé et biodiversité, des réponses sont aussi à chercher du côté de la préservation et la restauration des milieux naturels et des espèces.
En ce sens, les différents pays doivent se saisir de la prochaine réunion de la Convention internationale sur la diversité biologique en 2021 et de leurs outils nationaux pour prendre des engagements forts en faveur de la nature et des solutions qu’elle apporte à nos sociétés(eau, alimentation, lutte contre les risques naturels et le changement climatique, etc.) :
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développer et renforcer les aires protégées terrestres et marines afin de préserver de manière forte au moins 10 % du territoire de chaque pays en priorisant des secteurs soumis à d’importantes pressions humaines ;
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assurer la transition de l’agriculture et de la sylviculture vers des modèles basés sur la nature et les savoirs locaux, préservant les mosaïques paysagères, la diversification et les vastes forêts. Ainsi, au sein de l’Union européenne, la politique agricole commune doit être réorientée en profondeur pour déconcentrer les élevages et favoriser un meilleur équilibre entre protéines animales et végétales dans l’alimentation humaine.
-
stopper la déforestation en adoptant une réglementation contraignante ;
-
restaurer les milieux marins littoraux et côtiers, qui concentrent la plus grande richesse de biodiversité terrestre et marine et constituent un enjeu majeur pour l’avenir de notre société (production primaire alimentaire, résilience accrue aux effets du réchauffement climatique, maintien du trait de côte etc.)
-
lutter contre le trafic d’espèces. Quelque 6 to
nnes d’écailles de pangolin, animal a priori impliqué dans la transmission du COVID-19, ont encore été saisies fin mars 2020 en Malaisie ; -
réglementer la détention et le commerce de la faune sauvage, à des fins de consommation et de loisirs ;
-
stopper les multiples pollutions et contamination des milieux naturels qui favorisent la résistance aux produits anti-infectieux (antibiotiques à usage vétérinaire notamment).
Les réponses sont aussi à chercher dans une plus grande coopération : coopération internationale entre le Nord et le Sud, coopération entre les politiques aujourd’hui trop largement sectorielles et cloisonnées, entre les disciplines (écologie, médecines humaine et animale, sciences sociales, philosophie, éthique…) s’agissant de la gestion des crises sanitaires, notamment liées aux zoonoses.
Enfin, il est également nécessaire de réviser profondément les politiques commerciales, la finalité et la manière dont sont négociés les accords internationaux, de façon à les conditionner au respect d’un socle minimum de règles sociales et environnementales.
La crise sanitaire actuelle est la résultante d’une crise systémique, à la fois écologique, sanitaire, économique et sociale, qui appelle des réponses opérationnelles et globales,fondées sur la nature. Comme le résume l’Organisation des Nations Unies dans son récent message : « nous devons reconstruire en travaillant avec la nature, pas contre elle ». Dans son appel « Pour un monde vivable, coopérons » France Nature Environnement invite ainsi l’ensemble des acteurs publics et privés à sortir de leurs zones de conforts pour travailler ensemble afin de redonner la priorité à l’intérêt général et aux « communs ».
Photo : crédit David Brossard
Par FNELe mardi 14 avril 2020
Informer
Pour mieux protéger la nature et l’environnement, il est indispensable d’en saisir la complexité. Présents sur le terrain, militants et indépendants, nous menons un travail de fond. Notre capacité d’expertise nourrit nos positions. Nous partageons nos connaissances, pour que chacun détienne les clés du débat environnemental, nous informons les citoyens et menons des actions ciblées de sensibilisation. Nous encourageons et valorisons l’engagement associatif.
Pandémie de Covid-19 : la première d’une longue liste en raison du dérèglement climatique ?
Information de ACTU ENVIRONNEMENT
La fonte de la cryosphère et la hausse des températures augmentent le risque d’exposition à des pathogènes humains, laissant craindre que la pandémie de Covid-19 ne soit que la première des épidémies à venir si le dérèglement du climat n’est pas enrayé.
© Alexander Le pergélisol est composé de glace et de matières organiques
Ferons-nous face à plus d’épidémies dans un monde plus chaud ? Si l’érosion de la biodiversité et la déforestation font partie des principaux facteurs d’apparition et de diffusion de pathogènes humains, comme dans le cas de la pandémie de Covid-19, le dérèglement climatique pourrait aggraver la situation.
Les épidémies font en effet partie des nombreux risques sanitaires associés à la hausse des températures globales, et vont vraisemblablement augmenter si les émissions de gaz à effet de serre continuent de croître.
Le dégel du pergélisol pourrait réactiver certains virus disparus ou inconnus
Parmi les facteurs climatiques susceptibles d’accroître les risques épidémiques, on trouve en premier lieu le dégel du pergélisol, qui pourrait perdre jusqu’à 70 % de sa surface d’ici 2100, selon le Giec. Ce type de sol, composé de glace et de matières organiques, ne contient en effet pas seulement des quantités importantes de carbone, mais également des virions, des particules virales qui sont aux virus ce que les graines sont aux plantes. C’est ce qu’a montré une équipe de chercheurs menée par Chantal Abergel et Jean-Michel Claverie en 2014.
SUITE DE L’ARTICLE EN SUIVANT LE LIEN
COVID-19 : quelles conséquences pour les animaux ?
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AUX SOURCES DU CORONAVIRUS
BIODIVERSITÉ « Le problème ne vient pas des espèces animales mais des changements environnementaux issus de nos activités »
Information de ACTU ENVIRONNEMENT – LA NEWSLETTER du mercredi 25 mars
Alors que l’épidémie de Covid-19 fait rage, Camille Lebarbenchon explique comment les pressions humaines sur la biodiversité favorisent l’émergence de zoonoses et augmentent le risque de catastrophes sanitaires.
Interview | Biodiversité | | Laurent Radisson Camille Lebarbenchon
Enseignant-chercheur à l’Université de La Réunion au laboratoire Processus infectieux en milieu insulaire et tropical
Actu-Environnement : Est-on sûr que le virus a été transmis par un animal ?
Camille Lerbarbenchon : Les coronavirus sont communs chez les animaux sauvages, en particulier chez les chauves-souris et les oiseaux, qui sont considérés comme leurs principaux hôtes. Ils sont également responsables de maladies dans les élevages avec, par exemple, la bronchite infectieuse aviaire et la diarrhée épidémique porcine. Chez l’homme, en plus du Sars-Cov-2, responsable de l’épidémie de Covid-19 en cours, six autres coronavirus ont été décrits dans le passé. Quatre d’entre eux sont responsables, chaque année, de maladies généralement bénignes. Les deux autres, le Sars et le Mers, entraînent des syndromes respiratoires aigus et une plus grande létalité. Tous ces coronavirus humains ont une origine animale plus ou moins bien identifiée à ce jour.
Quand on compare le génome du Sars-Cov-2 avec les génomes des autres coronavirus, on constate qu’il est identique à environ 96 % avec un coronavirus de chauve-souris (Rhinolophus affinis) que l’on trouve en Asie du sud-est. Plusieurs coronavirus ont récemment été détectés chez une espèce de pangolin (Manis javanica). L’étude de leur génome montre qu’ils sont, eux aussi, plus ou moins similaire au Sars-Cov-2. De plus, certaines mutations que l’on retrouve sur les protéines de surface des virus de pangolins sont identiques à celles que l’on trouve chez le Sars-Cov-2, démontrant qu’il pourrait potentiellement y avoir un lien entre ces deux virus.
Les virus de chauves-souris et de pangolins ont donc un ancêtre commun avec le Sars-Cov-2 mais, à l’heure actuelle, on n’a toujours pas identifié chez quelle espèce le virus a circulé avant sa transmission à l’homme. Même si la piste du pangolin est intéressante, il ne faut pas non plus écarter d’autres espèces animales, sauvages et domestiques, qui auraient pu être en contact avec l’homme au début de l’épidémie.
AE : Quel est le scénario de contamination et s’explique-t-il par une pression accrue de l’homme sur la biodiversité ?
SUITE DE L’ARTICLE EN SUIVANT LE LIEN
MOBILISATION POUR LE CLIMAT – 14 MARS 2020– AGENDA – |
14 mars : participez aux Marches pour le Climat à la veille des municipalesPlus de 130 associations et collectifs citoyens, dont France Nature Environnement, appellent à une large mobilisation le 14 mars prochain. Aux côtés de Greta Thunberg qui sera présente à Paris et à la veille des élections municipales, nous exhortons nos élu·es à agir à la hauteur de l’urgence écologique en opérant un indispensable changement de modèle économique et social. Notre appel du vendredi 06 mars 2020. Un an après la Marche du Siècle et à la veille des élections municipales, de nombreuses associations et collectifs citoyens appellent à une nouvelle mobilisation partout dans les territoires. Nous étions plus de 500 000 dans les rues les 15 et 16 mars 2019. Un an après, le samedi 14 mars, à la veille des élections municipales, nous serons une nouvelle fois mobilisé·es. Face à l’inaction et aux reculs de nos dirigeant·es, nous ne voulons plus attendre. Nous devons et nous pouvons transformer nos territoires dès maintenant. Qu’elles soient locales ou nationales, petites ou grandes, chaque jour de nouvelles mobilisations, initiatives et actions se dessinent ici et là. Partout, les habitant·es sont impacté·es par le dérèglement climatique, la pollution des sols, de l’eau, de l’air. En réponse à la désertification des centres-villes et à la diminution des services publics, tous les scénarios tendent à démontrer qu’un changement de modèle économique et social serait créateur d’emplois. Nous pouvons stopper les grands projets inutiles et lutter contre les entreprises polluantes ; nous devons exiger la mise en oeuvre de mesures nécessaires à la protection de l’environnement, de la société et des individus. Nous devons réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre dès maintenant car chaque dixième de degré compte pour éviter le pire. Puisque 50 % des émissions nationales de gaz à effet de serre proviennent des décisions des collectivités territoriales chaque élu·e local·e, chaque citoyen·ne, peut s’emparer de ce problème, apporter des solutions efficaces, réplicables et socialement justes pour tou·te·s à mettre en œuvre au niveau de son territoire. Face à la sixième extinction de masse en cours, nous devons préserver la biodiversité. Nous devons exercer notre pouvoir et contraindre les décideurs et décideuses dans tous les territoires à protéger les intérêts de tou·tes plutôt que ceux de quelques-un·es. Nous devons répartir les richesses pour obtenir la justice sociale, afin de garantir une existence digne à chacun·e. Le 13 mars, une journée de mobilisation et de grève inter-générationnelle portée par la jeunesse est prévue partout en France et ailleurs en Europe. Le 14 mars, nous marcherons ensemble : témoins des dérèglements climatiques et de l’extinction du vivant, porteurs et porteuses de luttes locales et artisan·nes des alternatives territoriales. À la veille d’un dernier mandat pour le climat, démontrons une nouvelle fois notre engagement pour transformer nos territoires et contraindre nos élu·e·s à agir à la hauteur de l’urgence. Trouver l’inspiration pancartesLire notre article « Les pancartes les plus sympas vues aux marches pour le climat » Les signataires de l’appel350.org ; Action Non-Violente COP21 ; ActionAid France ; ADENY (Yonne) ; Agir pour l’Environnement ; Alofa tuvalu ; Alteritees ; Alternatiba ; Animafac ;Argenteuil en commun ; ARPE ; Artisans du Monde ; Association Héry Clean et Ecolo ; Association La Nature en Ville ; ATD Quart Monde ; Attac France ; Avenir Climatique ; B&L évolution ; Bible et Création ; Bizi ! ; BLOOM ; Boycott citoyen ; Ça commence par moi ; CADTM ; Cap Solidarités ; CARI ; Carre Geo & Environnement ; CCFD-Terre Solidaire ; Châteauroux Citoyen ; Chrétiens Unis pour la Terre ; Cibele ; CLER Réseau pour la Transition Energétique ; CliMates ; Collectif Malgré Tout ; Collectif STOP Monsanto-Bayer ; Combat Monsanto ; Comité de solidarité avec les Indiens des Amériques ; Confédération paysanne ; Coordination SUD ; COP1 Étudiante ; Citoyens pour le Climat ; CRID ; Dialogues en humanité ; Eclaireuses et éclaireurs unionistes de France ; Ecologie au Quotidien le Laboratoire de la Transition ; Electriciens sans frontières ; Emmaüs Europe ; Emmaüs France ; Enercoop ; Engagé.e.s et Déterminé.e.s pour la Solidarité ; Enseignant.e.s Pour la Planète ; Ensemble pour le climat et le vivant La Rochelle ; Entrepreneurs du Monde ; FAGE ; FAIR[e] un monde équitable ; Faith for future ; FIDL, Le syndicat lycéen ; Fondation Danielle Mitterrand ; Fondation de l’Écologie Politique ; Fondation ELYX ; Fondation Énergies pour le Monde ; Forum Français de la Jeunesse ; France Amérique Latine ; France Nature Environnement ; Geres ; Grdr ; Greenpeace France ; GRET ; Sos Racisme ; I-boycott ; Il Est Encore Temps ; Ingénieurs sans frontières ; La Bascule ; La Base ; La Nef ; La Fourmilière ; le mouvement ; Les Amis de la Terre France ; Lève les yeux ! ; Ligue des droits de l’Homme ; Little citizens for climate ; Lobby citoyen ; LUPA-Les Universitaires Planteurs d’Alternatives ; Metz Marche pour le climat avec tous ceux qui veulent ; MIRAMAP ; Mission populaire évangélique de France ; Mobicoop ; Mode & climat ; Montrouge Écologique et Solidaire ; Mouvement Colibris ; Mouvement de la Paix ; Mouvement du christianisme social ; Mouvement Ni Putes Ni Soumises ; Mouvement pour l’Economie Solidaire ; Mouvement Utopia ; Nature Rights ; NDDL Poursuivre Ensemble ; Notre Affaire à Tous ; Nous voulons des coquelicots ; One Voice ; Oxfam France ; Parvis ; Plastic ; Attack France ; Pour un réveil écologique ; Printemps Ecologique ; Profs en transition ; Railcoop ; REFEDD ; Réseau Action Climat ; Réseau AMAP Ile-de-France ; Réseau Féministe « Ruptures » ; Réseau Foi & Justice Afrique Europe antenne France ; Resilience ; Résistance à l’agression publicitaire ; Revue multitudes ; Salariés pour le futur ; Sciences Citoyennes ; Secours Catholique – Caritas France ; SNCS-FSU ; SOL ; Alternatives Agroécologiques et Solidaires ; Syndicat National de l’Environnement – FSU ; Territoires en liens ; Together For Earth ; UNEF ; Unis pour le climat ; Union syndicale Solidaires ; Unis pour la Planète ; United4Earth ; WARN ! ; Wasquehal en Transition ; Wecf France ; Wutao ; WWF France ; Extinction Rebellion Lyon ; Youth for Climate Paris ; ZEA ; Zero Waste France. Par FNE Le vendredi 06 mars 2020 |
Gandhi : « On reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux »
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Consultation relative aux oiseaux chassables soumis à la gestion adaptative
Aux correspondants du réseau Biodiversité Bonjour à tous, Le ministère de la transition écologique et solidaire a ouvert jusqu’au 3 mars une consultation publique concernant les oiseaux chassables qui seront soumis à la « gestion adaptative ». France Nature Environnement vous invite à donner votre avis sur le site web du ministère. Pourquoi faut-il se mobiliser en faveur de ces oiseaux ?Les espèces mentionnées dans le projet de décret soumis à la consultation (barge à queue noire, courlis cendré, tourterelle des bois et grand tétras) sont toutes les quatre en mauvais état de conservation et inscrites sur la liste rouge des espèces menacées. La France est le dernier pays d’Europe où la barge à queue noire et le courlis cendré sont encore chassés ! Or, au lieu de les classer comme des espèces protégées, ou à défaut, de décréter un moratoire sur leur chasse, le ministère veut les soumettre à la « gestion adaptative » qui consisterait à poursuivre leur chasse en fixant des quotas annuels. La gestion adaptative est un concept issu d’Amérique du Nord, où elle s’applique exclusivement à des espèces chassables en bon état de conservation, non à des espèces menacées comme ici. Sous couvert de gestion adaptative, les chasseurs français entendent poursuivre coûte que coûte la chasse d’espèces qui nécessiteraient une protection complète. De plus, la justice a reconnu à plusieurs reprises que la chasse de ces espèces n’était pas justifiée, au vu du déclin de leurs effectifs. Ainsi, le Conseil d’Etat a suspendu l’an dernier la chasse du courlis cendré, malgré la mise en place de quotas. Les tribunaux administratifs ont annulé des dizaines d’arrêtés préfectoraux autorisant la chasse du grand tétras dans les Pyrénées. Comment participer à la consultation ? Rendez-vous avant le 3 mars sur la page web de la consultation pour avoir plus d’informations et postez votre commentaire sur la page prévue à cet effet. Il est important de personnaliser votre réponse et de ne pas faire un simple copier-coller des arguments proposés, pour que votre réponse soit bien comptabilisée lors de la synthèse de cette consultation. Que dire ? Nous vous invitons à répondre à la consultation en donnant un avis défavorable à ce projet et en demandant que ces quatre espèces menacées bénéficient d’un moratoire sur leur chasse. Vous pouvez reprendre tout ou partie des arguments mentionnés ci-dessus. Bien fédéralement, Pour Dominique PY, en charge de la Faune sauvage pour le Réseau Biodiversité Stéphanie MORELLE Chargée de mission du réseau Biodiversité 8 rue Adèle Riton – 67000 STRASBOURG |
ACTU FNE N°76 – février 2020
Bonjour à toutes et tous, Vous trouverez ici le numéro 76 d’ACTU FNE du mois de février 2020, la lettre interne du mouvement FNE. Avec principalement : – L’actualité « vie associative et le lien fédéral » – Les contributions des Réseaux et Services de FNE – Les contributions des associations membres et correspondantes de FNE – Les contributions du CES Européen – Les décisions statutaires de FNE – L’agenda statutaire de FNE Merci de diffuser et faire suivre ACTU FNE au sein du mouvement FNE, dans vos associations membres et auprés de vos adhérents, en n’oubliant pas que sa publication (sur un site Internet notamment) ne peut être réalisée sans accord express de notre part. Bonne lecture ! Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes ! Thibaud Saint-Aubin Coordinateur du lien fédéral et de la vie associative |