Disparition de Marc-Alain Descamps

Une grande figure du naturisme s’en est allée… 
Nous avons appris le décès de Marc-Alain Descamps, philosophe, grande plume de La Vie au Soleil, amoureux du CHM et défenseur du naturisme. 
La Fédération Française de Naturisme à travers La Vie au Soleil lui rend hommage.

C’est avec une profonde émotion que nous avons appris la disparition de Marc-Alain Descamps, samedi 29 décembre au soir à Paris. Il s’est éteint comme il l’avait souhaité, dans le dépouillement matériel le plus total. Né en 1930, ce philosophe, écrivain, chercheur, professeur, écrivain et maître de yoga, a profondément marqué le milieu naturiste. Par ses écrits tout d’abord : il a été l’auteur de nombreux ouvrages naturistes dont Vivre-nu (1987) ou encore Histoire de Montalivet et des naturistes du Médoc (2005) où il a exprimé dans cet opus de 130 pages son amour inconditionnel pour les côtes médocaines et le Centre Héliomarin de Montalivet. Ce CHM, qu’il chérissait depuis 1957, a d’ailleurs eu l’honneur de le compter parmi ses résidents jusqu’en 2014. Des années passées à profiter du bonheur d’être nu – son tout premier ouvrage universitaire, édité en 1972, portait sur la nudité et le rapport sociologique avec le vêtement – mais aussi de partage : Marc-Alain Descamps a enseigné bénévolement le yoga aux résidents et aux vacanciers du centre de vacances mythique. En août 2015, le CHM lui rendra hommage en inaugurant la salle Marc-Alain Descamps, restée depuis un lieu de partage, de rencontres et de débats du centre de vacances girondin.

Son décès marque l’ensemble des naturistes mais aussi la communauté scientifique. Naturiste convaincu, Marc-Alain Descamps est surtout un homme de science. Ce dernier a apporté une large contribution à la psychologie et à son étude : professeur à l’université de la Sorbonne puis à celle de René Descartes de 1966 à 1994, il est l’auteur de nombreux ouvrages portant sur les rêves. Par ailleurs, après avoir voyagé dans tout l’Orient, il a enseigné le yoga, et s’est passionné pour la recherche spirituelle. Il était membre du comité d’honneur de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité.

La rédaction de La Vie au Soleil a perdu aujourd’hui bien davantage qu’un maître-penseur : pendant près de 40 ans Marc-Alain Descamps avait signé de nombreux articles sociétaux et avait tenu une rubrique régulière sur le yoga dans notre magazine. Il a légué à La Vie au Soleil une histoire mais aussi une volonté d’écrire pour réfléchir, d’écrire pour analyser. Si la rédaction est bien loin d’avoir la plume et le talent de Marc-Alain Descamps, elle n’en reste pas moins fière d’être influencée par des grands noms comme le sien. Au-travers de ces quelques lignes, La Vie au Soleil tire sa révérence à un grand monsieur, fidèle des années Lecocq, dont le souvenir restera dans les pages glacées de votre journal.

Merci à lui pour ce qu’il nous a apporté et toutes nos pensées à sa famille, ceux qui lui étaient proches et ses fidèles amis et adeptes.

La Vie au Soleil.